Littérature : Mes 10 romans préférés
Bonjour à tous ! Comme prévu, je vous dévoile aujourd’hui mes 10 romans préférés de tous les temps (pour le moment), en tout cas ceux que j’ai lus une fois, deux fois et que je peux encore lire 1000 fois ! Pour chacun, ma citation favorite et mon avis, très bref : j’ai horreur qu’on me spolie l’histoire alors j’évite de le faire.
J’espère que cette liste vous plaira, vous donnera des idées, j’espère que vous allez retrouver votre livre préféré, dites-moi tout ! Mon petit plaisir secret c’est de parler de littérature 🙂
Hi there ! Today I want to share with you my ten favorite novels (for now) I hope it will gives you ideas, although few aren’t translated in english, so sorry about that :/
La liste de mes envies – Grégoire Delacourt
« Rentrer avec toutes les choses de la liste, détruire la liste et se dire ça y est, je n’ai plus de besoins. Je n’ai plus que des envies désormais. Que des envies. Mais ça n’arrive jamais. Parce que nos besoins sont nos petits rêves quotidiens. Ce sont nos petites choses à faire, qui nous projettent à demain, à après-demain, dans le futur; ces petits riens qu’on achètera la semaine prochaine et qui nous permettent de penser que la semaine prochaine, on sera encore vivants. »
Top of the pop. Il m’a laissé sans voix. Jocelyne, 47 ans, mercière d’Arras a pour mari un être indifférent et écrit un blog sur la dentelle – une vie palpitante quoi. Et puis un jour, elle gagne au loto. C’est ce qui va tout déclencher : le bien, le mal, les tourments de la vie. On ne peut qu’admirer cette femme, qui va gérer de façon si sage ce gain, qui va en prendre plein la tête en amour, qui va être si généreuse. Après ça, vous allez avoir une envie furieuse de faire la liste de vos propres envies…
Dans la peau d’un noir – J.H. Griffin
« J’en tirai la conclusion qu’une ambiance est, comme toute chose, complètement différente pour les Noirs et pour les Blancs. Le Noir voit et réagit différemment non parce qu’il est Noir, mais parce qu’il est opprimé. La crainte obscurcit même la lumière du soleil. »
Avec l’aide d’un médecin, un écrivain américain se transforme en Noir pour mener pendant 6 semaines, la vie d’un homme de couleur. Nous sommes en 1959, dans une Amérique ségrégationniste et puritaine. C’est une enquête difficile, car elle aborde sous un tout autre angle ce racisme, cette exclusion, cette violence. Par moments, j’étais vraiment mal à l’aise mais il fallait que je termine, je ne pouvais faire autrement. La violence nous choque tellement, on veut voir jusqu’où elle peut aller. Certains passages sont un peu longs dans la description, mais c’est une histoire très très enrichissante.
Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates – Mary Ann Shaffer
« Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu’à leur lecteur idéal. »
J’ai ouvert ce roman épistolaire un peu perplexe. Mais la couverture me plaisait et puis ça se passait dans la belle île de Guernesey de l’immédiat après-guerre (occupation allemande), j’imaginais déjà, en fond, les paysages. Ce fut une belle surprise ! Tout d’abord grâce au dynamisme de l’héroïne, Juliet Ashton, écrivaine en mal d’inspiration, qui va retrouver sa plume auprès des adhérents du cercle littéraire de Guernesey, des personnages truculents qui nous étonnent tant par leur connaissance des lettres et des mots que par leur humour et leur générosité. Bien sûr, le charme anglais y est également pour quelque chose, j’ai adoré imaginer ces instants so British, m’évader dans la campagne anglaise avec ces gens pudiques mais dont l’ingénuité constante nous fait sourire.
Le mec de la tombe d’à côté – Katarina Mazetti
« On pourrait dire que je me sentirais beaucoup mieux si j’arrivais à me sentir moins bien, si j’étais capable de tordre les mouchoirs à la pelle ici sur mon banc, sans poser tout le temps ce regard en coin sur moi-même pour vérifier si mes larmes sont vraies. »
C’est une histoire d’amour (oh ça va toi, je suis une fille – t’es pas au bout de tes peines!) fraîche et mignonne. Tout commence au cimetière, Désirée est assise là, devant sa tombe, en pleurs. Benny est sur la tombe d’à côté, sans émotion. Tout les sépare : l’éducation, le physique, le quotidien, la personnalité. Ils vont pourtant se trouver. Là vous imaginez deux scénarios : soit ils terminent heureux, soit ils se séparent. Et bien, trouvez une alternative car la fin est, pour une fois, originale et surprenante 🙂
L’élégance du hérisson – Muriel Barbery
« Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l’image que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. »
Par chance, j’ai découvert cette oeuvre dès sa sortie, vierge de toute propagande. Je l’ai ouvert et je l’ai dévoré. J’ai adoré suivre Renée, cette concierge érudite, un peu pédante mais tellement attachante, cette concierge qui ne demande qu’à sortir de cette mascarade dont elle est le personnage principal. On suit ses rencontres, dans sa quête (malgré elle) d’amitié, d’amour, de l’autre. Et puis cette chute… tout simplement bouleversante. Entre déclarations d’amour à la langue française, récit spirituel et philosophique, ce livre est une pépite.
La nuit des temps – René Barjavel
« En vain. Tu écoutes, tu regardes, mais rien ne t’intéresse. Tu es derrière un mur. Tu ne touches pas notre temps. Ton passé t’a suivie dans le conscient et le subconscient de ta mémoire. Tu ne penses qu’à t’y replonger, à le retrouver, à le revivre. Le présent pour toi, c’est lui. »
Une histoire d’amour magnifique, mêlant paradoxalement les sentiments, intangibles, presque idéalistes et la science, concrète, exigeante qui est dans ce contexte, magique, miraculeuse, fascinante. Le style de Barjavel, très science-fiction des années 50, nous plonge dans une haletante aventure avec des décors merveilleux, à la découverte de l’âme humaine dont la fin est, malheureusement, peu optimiste et triste. Un classique de l’amour puissant qui ne laisse pas indemne !
L’amour dure trois ans – Frédéric Beigbeder
« L’amour le plus fort est celui qui n’est pas partagé. J’aurais préféré ne jamais le savoir, mais telle est la vérité: il n’y a rien de pire que d’aimer quelqu’un qui ne vous aime pas. Et en même temps, c’est la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. Aimer quelqu’un qui vous aime aussi, c’est du narcissisme. Aimer quelqu’un qui ne vous aime pas, ça, c’est l’amour. »
Je sais déjà ce que vous allez dire, que c’est vu et revu. Mais n’empêche que je l’aime ce livre. J’adore détester Beigbeder, j’adore sa plume, j’adore lire ses mots qui font des papillons dans mon ventre parce que chaque paragraphe peut être aussi notre histoire, ou celle qu’on rêve de vivre. Cette romance épique, passionnelle, destructrice. Un amour désenchanté, que Beigbeder fait vivre à travers un humour grinçant, celui de Marc Marronnier, ce mec lâche, qui est persuadé que les relations ont une date de péremption : 3 ans, prouvé scientifiquement. On rentre dans son jeu, on a envie de lui casser la gueule, on a envie de courir après elle, on déprime avec lui… Si vous ne croyez plus en l’amour, il est pour vous !
1984 – George Orwell
« Le crime de penser n’entraîne pas la mort. Le crime de penser est la mort. Maintenant qu’il s’était reconnu comme mort, il devenait important de rester vivant aussi longtemps que possible. »
Avant de « lire » ce livre, je l’ai étudié en cours de littérature. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je l’ai ré-ouvert, quelques mois plus tard : j’avais adoré tous les sens cachés de cette « fiction » très inspirée, puisque le personnage principal représente un militant de gauche complètement opposé à la dictature soviétique, opposé à Staline, devenu le « Big Brother » de George Orwell. C’est le concept de la censure poussé au maximum : surveillance permanente, appauvrissement de la langue pour brider la capacité d’expression de la pensée, lavage de cerveau d’une foule influençable… Un livre marquant, qu’on ne peut pas oublier car la fiction n’est qu’à un fil de certaines réalités.
Les âmes vagabondes – Stephanie Meyer
« Cette Terre était à la fois le plus noble et le plus vil des mondes; on y trouvait les émotions les plus belles, les plus délicates, et en même temps, les pulsions les plus noires, les plus sinistres. Peut-être était-ce inévitable? Peut-être sans le Très-Bas ne pouvait-on toucher au Très-Haut? »
Avant toute chose, sachez que Les âmes vagabondes n’a rien à voir avec la saga Twilight : c’est une lecture beaucoup plus mature. On reste sur de la SF mais plutôt visionnaire, traitant de l’évolution technologique et de ses côtés sombres. La Terre est envahie par un ennemi invisible, les âmes vagabondes. Elles s’emparent du corps des hommes et neutralisent leur esprit. Mélanie Stryder est une rebelle qui fait partie du dernier groupe d’hommes encore libre. Un jour, capturée par les Traqueurs, on lui insère une âme appelée Vagabonde. Mais le corps de Mélanie résiste, transmet des émotions à ce parasite en elle et surtout l’image d’un homme, Jared, son petit ami… Ah oui je suis vraiment dans le monde des bisounours avec mes romans d’amour, mais celui-ci est encore différent et vraiment cool, on se rapproche un peu de « La nuit des temps » de Barjavel avec une dimension plus surnaturelle.
Darling – Jean Teulé
« Cette fille me file le tournis… Elle remonte les pentes à des vitesses fantastiques et moi je ne comprends pas où elle puise cette énergie-là. Où va-t-elle chercher cette rage d’être encore verticale ? Y aurait-il donc des gens dont la force de vie serait sans limite ? Moi juste en écrivant un roman à bord de cette jeune femme – chenille humaine pour montagne russe de fête foraine -, j’ai vécu de sacrés loopings et des doubles. Par moments, c’est moi qui étais effondré et elle qui me remontait. »
Voilà un livre qui dérange, comme un gros coup de poing dans le ventre, comme la nausée. Jean Teulé nous raconte, entre biographie et interview fictive, la vie cabossée de Catherine, fille de paysans, rejetée par sa famille, puis femme de routier battue pendant des années… Cette femme, qui avait peu de chance de s’en sortir, fait une rencontre. Un écrivain, qui va devenir un ami, pour qui elle va retracer l’histoire de sa vie, dans un récit violent, qui ne nous laisse aucun répit mais qui est le plus poignant que j’ai jamais lu.
1984 est aussi un de mes livres préférés, je l’ai lu plusieurs fois et toujours en anglais. Dans ta citation j’aurais plutôt traduit « crime de pensée » que « crime de penser », what do you think ? 🙂
Hum bonne question. Je pense que les deux sont complémentaires, dans l’évolution du « crime » : 1ère étape, il y a l’acte de PENSER (remise en question de certaines croyances, avoir ses propres opinions) ce qui est déjà criminel dans un contexte ou tout est dicté, organisé, planifié, surveillé… / 2ème étape, il y a la concrétisation de la PENSÉE, c’est à dire qu’on assume et qu’on revendique nos croyances, nos opinions. On peut même pousser le truc en disant que la suite, c’est la pensée collective, la rébellion…
J’adore ce genre de posts !
Dans ton top, soit j’ai lu les bouquins soit je me tâtais à les lire 🙂
Alors, c’est parfait !
Je pense aller faire un petit tour chez mon libraire 😉
Ah super alors 🙂
J’adore découvrir les lectures des filles que je suis sur Insta ou sur leur blog. Je dois dire que j’ai lu beaucoup des livres de ta sélection mais là tu me donnes terriblement envie de découvrir Dans la peau d’un noir de J.H. Griffin 🙂 Merci pour la découverte !
Et moi j’aime découvrir nos lectures communes 🙂 Merci beaucoup 🙂
Bonjour, alors j’ai 2 livres cultes parmi ta liste que j’ai lu adolescente, la nuit des temps et 1984.
La nuit des temps ce fut un bouleversement pour moi… histoire d’amour sur fond de science fiction, après j’ai lu toutes les oeuvres de Barjavel ou presque , je te conseille Ravage aussi.
Et puis 1984 un grand choc aussi, très bien écrit sujet passionnant.
Je te conseille aussi l’écume des jours de Boris Vian si tu ne l’as pas encore lu et vu le film (film décevant bien que fidèle au livre, difficile de retranscrire les livres de Boris Vian à l’image..)
As tu lu certains Houellebecq, mes préférés, extension du domaine de la lutte et la carte et le territoire.
Sinon ça m’a donné envie de lire le beigbeder je n’ai lu que 99 francs que j’avais plutôt aimé…
Bonne journée et lecture… Magali.
Alors j’ai déjà lu Ravage que je n’ai pas trop aimé (enfin si mais je le trouve un peu long) mais je n’ai pas lu les autres de Barjavel encore 🙂 Pour l’Écume des jours, j’ai vu le film et je crois que j’ai eu un blocage car je n’ai pas du tout aimé… :/ Enfin pour Beigbeder, tu verras que L’amour dure 3 ans est complètement différent de 99Fr car il y a le facteur Amour passionnel ! Merci pour ton mot 🙂
Super sélection.
Je les ai quasi tous lus et tous aimés. Même si ce ne sont pas mes préférés, ce sont des lectures qui ont compté.
Je pense me plonger « Dans la peau d’un noir » sous peu.